Grandes ablutions femme : tout savoir !
Les grandes ablutions est un sujet très important pour la femme musulmane qui doit apprendre à pratiquer ce rite de lavage corporel afin de voir ses prières valides et acceptées auprès de son Seigneur Allah Azzawajjal. Passer d’un état d’impureté à celui de purification est un acte obligatoire commandé par dieu et son prophète Mohamed, paix et salut d’Allah sur lui, qui se fait de plusieurs manières en islam. La femme, tout comme l’homme, se doit de connaître les conditions requises pour établir sa prière et l’état de pureté rituelle en fait partie. Comment s’appelle la purification rituelle en arabe ? Comment faire ses grandes ablutions lorsque l’on est une femme ? Ce sont autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre par la Permission d’Allah.
Introduction aux grandes ablutions
Il existe en islam différentes sortes de souillures nécessitant un lavage. Ce petit récapitulatif des trois lavages existant dans la religion musulmane s’impose.
Les petites ablutions sont le fait de se laver avant chaque prière. Elles s’appellent al wudhu et se pratiquent après une souillure mineure (comme l’émission de gaz ou d’urine etc) pour pouvoir être en état de pureté rituelle. Être propre ne suffit pas pour être considéré en état de pureté au sens islamique du terme. Les ablutions mineures sont mentionnées dans le Coran contrairement aux grandes ablutions.
Les grandes ablutions sont une purification de tout son corps après une souillure majeure (comme l’émission de sperme ou de liquide féminin après une jouissance). Avoir ses ablutions mineures faites ne suffit pas pour prier si l’on a eu un rapport sexuel par exemple. Le ghusl, nom donné aux grandes ablutions en islam, sont nécessaires en plus des petites ablutions. Voir plus bas comment s’y prendre pour les faire.
Les ablutions sèches sont, quant à elles, le nom donné pour la manière de recouvrer l’état de pureté mineure ou majeure lorsque l’on n’a pas accès à de l’eau. Les ablutions sèches sont le fait d’utiliser de la terre pure ou une pierre à la place de l’eau. Cela fera l’objet d’un autre article.
Qu’est-ce que les grandes ablutions pour une femme ?
Les grandes ablutions, appelées ghusl en arabe, sont une manière de se laver tout le corps afin de retrouver un état de pureté rituelle suite à une souillure. La femme musulmane qui souhaite pouvoir se remettre à pratiquer ses obligations cultuelles, comme la prière par exemple, mais aussi dans d’autres cas que nous verrons plus loin, procède à un lavage de tout son corps contrairement aux petites ablutions,, appelées woudhou que tout musulman fait avant de rentrer en prières, cinq fois par jour. Cette manière de faire les petites ablutions comporte moins d’étapes puisqu’elle ne lave pas tout le corps mais seulement les membres supérieurs et inférieurs, le visage et la tête.
Quelle est donc la différence pour les grandes ablutions ?
C’est un bain que la femme (ou l’homme aussi) prend pour être propre, certes, mais un bain rituel respectant un certain nombre de critères rendant le musulman ou la musulmane apte à retrouver son état de pureté rituel. Cela veut dire que la femme peut à nouveau prier, jeûner, faire son pèlerinage à La Mecque etc.
La différence entre un homme et une femme ne se trouve pas dans la pratique du ghusl mais dans les cas où il devient obligatoire de le faire et certaines exceptions liées à la femme comme la manière de laver sa chevelure en passant l’eau sur ses cheveux noués.
Quand faire les grandes ablutions quand on est une femme ?
Le lavage rituel, appelé en islam grandes ablutions, doit être pratiqué pour la femme :
- suite aux menstrues (règles)
- suite à une période de lochies (saignements dûs à l’accouchement)
- après un rapport sexuel avec son mari
- suite à l’écoulement de liquide au réveil d’un rêve érotique
- le jour du vendredi
- pour les deux fêtes Al Fitr et Al Adha
- avant une conversion à l’islam
Comment faire ses grandes ablutions pour une femme ?
1) La femme qui veut faire son ghusl commence par placer son intention, car tout acte ne vaut que par son intention. Aussi, procéder à des grandes ablutions sans avoir eu l’intention dans son âme n’est pas accepté.
- l’intention
- la pureté de l’eau que l’on va utiliser. Celle-ci ne doit avoir aucune odeur, saveur, ni couleur. Elle doit être claire et pure.
Ces deux éléments sont deux conditions à ne pas négliger.
2) puis la musulmane se lave les mains 3 fois
3) et procède à ses ablutions mineures comme pour la prière sans oublier de laver ses pieds.
Note : la femme peut passer de l’eau sur sa ou ses tresses si elle a l’habitude de se natter les cheveux. L’essentiel est qu’elle doit faire passer l’eau en touchant le cuir chevelu de son crâne. 3 fois
4) Elle verse ensuite de l’eau sur tout son corps en commençant par la partie droite, en frottant bien partout sur chaque zone de son corps sans oublier les aisselles, le sein droit, le cou et la nuque, l’arrière de l’épaule, le ventre et le dos. Tout son côté droit.
5) puis elle renouvelle cette étape en passant de l’eau sur tout son corps du côté gauche.
6) une fois le lavage terminé, la musulmane récite le témoignage de foi : la chahada.
Rappel de la Chahada : Ash hadou an La illaha illa Lah, wa ash hadou anna Mohamed rassoul Allah.
Qu’est-ce qui annule les grandes ablutions femme ?
Comme cité plus haut, la survenue du sang des règles, ou celui de l’accouchement, ainsi que les états d’impureté (janaba) après un rapport sexuel ou après un orgasme sont autant de moments qui nécessitent un bain rituel pour recouvrer son état de pureté et retrouver la possibilité d’effectuer ses obligations religieuses.
Conclusion
Les femmes sont dans le devoir au même titre que les hommes en ce qui concerne l’obligation d’être en état de pureté avant d’accomplir tout acte d’adoration quotidien ou exceptionnel (comme le pèlerinage à La Mecque). Contrairement à l’ablution mineure devant être renouvelée avant chaque prière (si on n’a pas pu maintenir cet état), le ghosl, lui, ou en français « grandes ablutions« , ne doivent être refaites que lorsque une impureté majeure a souillée la femme.
Nous avons vu que l’homme tout autant que la femme se purifiaient de la même manière mais que la femme avait des circonstances dues à sa physiologie féminine qui lui imposaient de se purifier avec des grandes ablutions. Rappelons qu’il n’y a pas que la qualité de la purification qui unit l’homme et la femme devant la même obligation. En effet, le prophète, paix et salut d’Allah sur lui, nous a enjoint par son exemple à n’utiliser que très peu d’eau ou en tous cas à ne pas tomber dans le gaspillage d’eau pour procéder à son ghousl.
Qu’Allah nous purifie tous !
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