Description de la sourate AL-ASR / LE TEMPS
La sourate Al Asr est le 103ème chapitre du Saint Coran. Située juste après sourate At Takathur, elle est une sourate mecquoise.
C’est une sourate de transformation de soi, comme le disent les savants.
La sourate al asr nous montre une feuille de route pour ne pas tomber dans la perdition. Ce n’est pas une sourate qui parle directement de manière à atteindre le succès mais plus précisément de ce qui est attendu de nous pour ne pas faire partie des perdants dans la Vie Future.
Elle nous rappelle de mettre au centre de notre préoccupation les responsabilités de chacun en tant que musulman. Le sujet principal est de devoir de se concentrer sur ses propres responsabilités qu’Allah nous décrit. C’est un appel à plus d’humilité que Le Saint Coran enjoint tous les musulmans à adopter en se rappeler tous les jours ces versets très courts.
Dans cette sourate Al Asr, Allah décrit l’Homme en situation de faiblesse, de perte, puis ce sont les critères par lesquels Il jugera le succès d’une personne le Jour du Jugement Dernier qui sont décrits. De la même manière que dans le chapitre Al Maaridj, Allah parle du caractère impulsif de l’Homme (une autre faiblesse) et juste après Il mentionne les qualités des croyants au sommet desquelles figurent la constance dans la prière pour y remédier.
A chaque fois qu’Allah fait un constat sur la faiblesse de l’être humain, Il, à Lui La Majesté et La Gloire, donne le remède auquel recourir juste après.
Le premier verset est un serment par Allah qui jure que les Hommes, depuis le début de l’histoire de l’humanité jusqu’au Jugement Dernier, sont voués à la leur perte.
Et les autres versets sont les standards qui amènent au succès dans la Akhira. Ce sont les critères de ceux qui ont œuvré de la meilleure manière et l’ont transmis à leurs générations suivantes et ils sont ceux qui ont réussi au Jugement Dernier.
Ces versets parlent donc des 4 critères essentiels pour la réussite. Le minimum pour la réussite contenu dans ces versets dont le premier comme est cette graine, cette foi, qui donne des fruits en actions afin d’éviter de faire partie des perdants.
Selon les savants, à l’époque du prophète, deux compagnons qui se rencontraient et passaient du temps ensemble ne se quittaient pas avant d’avoir récité la sourate Al Asr puis se saluaient.
Elle est l’une des deux plus petites sourates du Coran et représente l’essence de la vie du musulman, l’essence du message d’Allah.
Ce chapitre est construit en trois versets mais c’est une seule phrase.
Allah commence la sourate en utilisant le mot Wa ce qui signifie que c’est un serment. C’est une entrée en matière anormale pour attirer l’attention des croyants.
Asr : le mot Temps par lequel Allah jure dans cette sourate vient du verbe presser, extraire petit à petit quelque chose qui va nous donner du liquide, de l’huile, ou miel et se mélanger en s’écoulant doucement. Mais aussi quelque chose de puissant qui va détruire comme le vent.
Le temps jusqu’au moment d’Al Asr, en milieu de journée, s’est écoulé doucement et lorsqu’il passe le temps s’écoule de plus en plus vite jusqu’à arriver au coucher du soleil. Les poètes arabes utilisaient le mot Asr pour évoquer un temps passé, mal utilisé ce qui nous indique qu’al asr peut être compris comme tout le temps que l’on a perdu.
Le temps nous presse, mais nous protège aussi voilà pourquoi cette explication est positive car l’idée d’al asr est qu’il nous reste encore du temps.
En quelques mots le sens à retenir est qu’il y a un équilibre à trouver entre les regrets que l’on peut ressentir dûs au temps négligé, mais aussi, l’urgence et l’espoir de rattraper le temps perdu qu’il nous reste à vivre.
Inna : Lorsque Allah commence par Inna c’est une certitude, une manière d’insister sur le constat qu’Il donne.
Insan : être humain vient du mot nissyan qui veut dire le fait d’oublier. Tout être humain sans exception est sur la route de sa perte. Parce que la responsabilité qui nous incombe est quelque chose de facile à oublier. C’est important de se rappeler cela car Allah a mis l’humanité en premier pour parler de ceux qui sont sur la route de leur perte car après il met les croyants dans la partie de ceux qui sont l’exception. Il s’adresse aux êtres humains en général en premier pour mettre en évidence que les croyants, ceux qui oeuvrent vers la réussite. Et Il, taala, énumère les critères minimums qu’engendre cette croyance sincère justement.
Khousr : grande perte. C’est la forme nominale choisie pour amplifier la situation : il n’oublie pas au point d’aller sur sa perte. Il est plongé dans l’oubli et donc dans sa perte. Toute sorte de perte, d’un degré ou d’un autre il est dans sa perte.
Dans la sourate Al kahf les perdants sont appelés Al Akhssarine A’mala : ceux dont les œuvres sont vouées à la perte.
Illa : sauf, à l’exception de…
Amanou : qui croient
‘amilou : qui ont œuvré en biens
Tawassaou : qui s’enjoignent mutuellement, se conseillent
Haq : vérité
Sabr : patience
Tels sont les quatre caractéristiques pour celui ou celle qui souhaite sauver son âme de la grande perdition qui l’attend le Jour du Jugement Dernier :
La foi
Les bonnes œuvres
L’injonction mutuelle à la vérité
L’injonction mutuelle à la patience.
Le saviez-vous ? Vous pouvez afficher de nombreuses fonctionnalités avancées autour de chaque verset en double-cliquant sur ceux-ci.
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1 Wa Al-`Aşri
2 'Inna Al-'Insāna Lafī Khusrin
3 'Illā Al-Ladhīna 'Āmanū Wa `Amilū Aş-Şāliĥāti Wa Tawāşaw Bil-Ĥaqqi Wa Tawāşaw Biş-Şabri