الفيل

Sourate AL-FIL / L'ÉLÉPHANT en phonétique | Sourate 105

AL-FIL · 5 versets

Description de la sourate AL-FIL / L'ÉLÉPHANT

Description de la sourate Al Fil

Al Fil est la 105ème sourate du Saint Coran et fait partie du Juz ‘Amma. Située juste après la sourate Al Humazah, elle est le premier des dix derniers chapitres de La Parole d’Allah qui, chacun d’eux, traite d’un sujet différent en relation avec la vie de prophète Mohamed, paix et salut sur lui.

Circonstances de la révélation de la sourate L'éléphant

Quand la sourate Al Humazah traite de toute personne ayant un certain nombre de caractéristiques, la sourate Al Fil et les sourates qui vont suivre s’adresseront à l’audience à laquelle le prophète est confronté à La Mecque : les Qoraîchs. Leur ego était tel que lorsqu’une des sourates leur était récitée ils ne se sentaient pas concernaient puisque les différents chapitres précédents étaient des messages universels. A partir de la sourate Al Humazah le Saint Coran comporte des avertissements plus particuliers vis-à-vis de ce peuple.

Cette confrontation entre le Messager d’Allah et les Qoraïchs est partie d’un conflit idéologique puisqu’ils refusaient de croire en un seul Dieu. S’en est suivi un conflit sociologique puisque les dirigeants de La Mecque se sont lancés dans les pires persécutions envers les musulmans qui ne représentaient qu’une minorité. Puis La Mecque a été le siège d’un conflit militaire pour faire taire ce qu’ils considéraient comme un affront à leurs divinités et un obstacle à leurs règles et politique de vie.

Comment accepter une religion qui prône l’égalité des devoirs et des droits entre l’homme et la femme, ainsi qui ne conçoit la supériorité des êtres humains qu’à la hauteur de leur piété et non de leur statut social ?

Ils voyaient en Mohamed, notre Prophète, un fauteur de troubles dans leur société qu’il fallait faire taire à tout prix. Il refusait de croire en lui en tant que Messager et étaient prêts à le tuer.

Cette ville Mekka, La Mecque, a une histoire, celle de notre prophète Ibrahim qui a construit avec son fils et prophète Ismaïl la Kaaba, la maison d’Allah. Ibrahim avait voyagé jusqu’à cette ville anciennement appelée Bakka pour y installer sa famille : son épouse Hajar et son nouveau-né Ismaïl. A ce moment-là, il a fait une invocation pour demander à Allah de faire de cette ville un lieu de paix et de prospérité. Cette invocation est retrouvée dans la sourate Al Baqara où Allah nous informe qu’Ibrahim a demandé « d’en faire une ville, ou, terre de paix », car lorsqu’il y arriva ce n’était qu’une terre aride, vide de tout habitant. Or texte originelle en arabe cette nuance n’estpas représentée dans la traduction et c’est bien dommage mais cette invocation est formulée bien différemment de la seconde fois dans la sourate Ibrahim.

Il demande donc de faire de ce lieu une terre de paix et de donner la prospérité à sa famille, à sa descendance qui aura cru en Allah. Mais à la suite de ce verset, Allah nous informe que même ceux qui ne croiront pas, Il leur donnera prospérité pour un temps avant d’être châtiés.

Puis, dans la sourate Ibrahim, Allah nous dit que ce dernier a demandé de faire de cette ville un lieu de paix et qu’il a demandé de donner à ceux qui croiront parmi sa descendance toutes sortes de fruits.

Etant retourné rendre visite à sa famille, il construisit la Kaaba avec son fils Ismaïl, paix sur eux, et a fait à nouveau une invocation pour qu’Allah envoie un prophète parmi eux qui leur montrera leurs rites afin de continuer à proclamer l’unicité d’Allah.

Seulement le Chirk, l’associationnisme, a pris place dans la Kaaba au fil des siècles qui succédèrent.

Voilà pourquoi Allah a envoyé un homme des leurs (les gens de La Mecque) pour purifier la Kaaba de cette atrocité qui est de donner des associés à Allah.

Cette sourate el fil parle d’un conflit entre ‘AbdelMuttalib Ben Hachim et Abraha. ‘AbdelMuttalib était le grand-père du prophète Mohamed, paix et salut d’Allah sur lui, et chef de tribu importante à La Mecque, il était aussi le détenteur des clés de la Kaaba, lieu saint construit par Ibrahim, paix sur lui, mais devenu un lieu de pèlerinage pour les idolâtres de toutes contrées, car les idoles qu’ils vénéraient étaient abritées dans la Kaaba. Abraha, quant à lui, était le roi abyssin gouverneur du Yemen, venu avec l’intention de détruire la Kaaba.

Cette sourate AL Fil est comme adressée au prophète Mohamed pour lui dire qu’il n’est pas le premier à vivre un conflit entre un peuple mécréant et lui.

Abraha était donc un roi originaire d’Abyssinie ayant envahi le Yemen à une époque de l’histoire où le Yemen avait perdu de son pouvoir. Suite à cette invasion, le Yemen redevint un pays prospère. Contrarié que personne ne vienne rendre visite à la monumentale église qu’il venait de construire, le dirigeant Abraha Al Achram prit la décision de se rendre à La Mecque avec ses troupes dans le but de détruire la Kaaba qui continuait d’attirer les pèlerins de toutes parts. Ayant appris cette nouvelle, certains mecquois se rendirent à San’a pour incendier son église ce qui finit de décider le roi à détruire la Kaaba.

 Ce sont donc pour des raisons d’orgueil, de vengeance et des raisons économiques que la Kaaba a été attaquée.

Les chameaux des mecquois furent volés alors que ces derniers, alarmés par la terrible nouvelle d’une attaque à venir, tentaient de se protéger dans les montagnes. Lorsqu’il fut appelé auprès du roi, AbdelMuttalib lui demanda de lui rendre leurs chameaux mais celui-ci s’étonna de voir AbdelMuttalib s’enquérir de ses bêtes au lieu de s’inquiéter de cette attaque qui se préparait contre eux. Voyant qu’il le prenait de haut il lui répondit cette phrase restée célèbre : « Je suis le maître de mes chameaux et la Kaaba a son Maître qui la protégera ».

Allah relate donc dans cette sourate 105, l’histoire de cette évènement majeur dans l’histoire de La Mecque.

Il est dit que l’armée d’Abraha était beaucoup plus nombreuse que la population de La Mecque. Ce peuple mecquois n’avait jamais vu d’éléphant de leur vie. Il n’avait pas d’architecture solide pouvant résister aux piétinements d'un éléphant. Pourtant ils sortirent indemnes de cet évènement car Allah dans Sa Toute Puissance protégea la Maison Sacrée construite par Ibrahim.

Le matin de l’invasion l’éléphant refusa de se lever. A chaque fois qu’il était dirigé vers tout autre direction que La Mecque il s’empressait de se lever mais à chaque fois qu’ils le dirigeaient vers Mecca il refusait de se lever.

« N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l’Eléphant ? »

Allah interpelle le prophète Mohamed avec cette tournure et cette question car le prophète Mohamed, paix et salut sur lui, n’était pas encore né lors de cet évènement marquant qui eut lieu en 570. Cette année-là sera d’ailleurs appelée l’année de l’éléphant qui vu naître notre bien-aimé prophète, paix et salut d’Allah sur lui.

A travers cette courte sourate al fil ne comportant que 5 versets Allah retrace cet épisode de l’histoire de La Mecque pour leur rappeler les faveurs d’Allah sur le peuple de Qoraïchs sauvés d’un terrible massacre par La Seule Puissance divine.

Allah leur envoya des oiseaux portant des cailloux d’argile sur lesquels, il est dit, que le nom de chaque abyssin était écrit. Les troupes restantes finirent par fuir et le roi Abraha mourut sur le chemin de retour touché par le châtiment des pierres.

La sourate L’éléphant, sans pourtant rentrer dans les détails de cet évènement majeur de la vie des Mecquois leur rappelle comment Allah a anéanti la ruse de ceux qui s’enflaient d’orgueil et croyaient détruire sa Maison Sacrée, tout comme ils s’enflaient d’orgueil et tentèrent à leur tour de détruire la religion d’Allah.

C’est à la fois un rappel à l’ordre adressé spécifiquement aux Qoraïchs mais aussi une source de réconfort pour tout croyant dans le désespoir pour se rappeler La Grandeur d’Allah, Capable de protéger Ses fidèles.

 

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Bismi Allāhi Ar-Raĥmāni Ar-Raĥīmi

1 'Alam Tará Kayfa Fa`ala Rabbuka Bi'aşĥābi Al-Fīl

2 'Alam Yaj`al Kaydahum Fī Tađlīlin

3 Wa 'Arsala `Alayhim Ţayrāan 'Abābīla

4 Tarmīhim Biĥijāratin Min Sijjīlin

5 Faja`alahum Ka`aşfin Ma'kūlin